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Histoire Locale

Avant de parler de notre Histoire Locale, l’ensemble du conseil municipal, remercie très chaleureusement, Mr Gilbert Paulin, pour la rédaction des articles qui suivent. Passionné par la vie de notre village, Mr Paulin est notre historien de référence !

Un peu d’histoire

Notre commune a pris le nom du saint patron de son église, Saint Corneille, le 21ème pape (251-253).

Il ne faut donc pas dire « Sainte Corneille» en parlant de notre commune.

L’acte le plus ancien connu concernant la commune est daté du 12 octobre 873, dans lequel le roi Charles le Chauve confirme au monastère Saint Vincent du Mans la possession de la ville de « Banniolo » (Bignolas, lieu-dit au bord de la Vive Parence, près de Touvoie).

Le nom a évolué pour devenir Sancti Cornelii de Banniolo, puis Sancti Cornelii, devenant Saint Corneille.

Une église depuis 1000 ans

Au 11ème siècle, plusieurs actes sont répertoriés, notamment pour dire et confirmer que l’église était devenue la propriété du monastère Saint Vincent ; cela signifie qu’il existait déjà une église à cette époque.

Cette église a été restaurée et modifiée à plusieurs reprises, notamment vers 1860 avec un agrandissement et la construction de l’actuel clocher. Les vitraux, datant de cette époque, retracent la vie du pape Corneille, et  évoquent l’abbaye de la Perrigne, le château de Touvoie ; presque tous portent le blason de la famille Haëntjens (3 coqs), anciens propriétaires de la Perrigne, dont le père, Alfred, fut maire de la commune (1860-1884), conseiller général, député et fondateur du journal « La Sarthe », devenu le « Maine Libre ».

De nombreux travaux ont été réalisés par la commune pendant la période où Alfred Haëntjens fut maire : rénovation de l’église, création de la rue Neuve avec construction de maisons pour ses employés, transfert du cimetière qui était au pied de l’église sur le site actuel, création de la route de Fâtines, construction de l’école de garçons et de l’école des filles, etc.

Outre l’église et quelques maisons très anciennes constituant le bourg d’origine, 3 sites ont une histoire :

La Perrigne : de 1240 environ à 1790, ce lieu a été occupé par une abbaye de femmes de l’ordre de Saint Augustin. Cette abbaye qui possédait de nombreux biens à Saint Corneille et ailleurs, fut confisquée comme bien national et vendue en 1791 ; les bâtiments furent ensuite détruits, sauf la maison de l’abbesse qui existe toujours.

Vers 1845, un château est construit sur le site ; il sera démoli au début des années 1960.

La famille Haëntjens fut propriétaire du domaine de 1853 à 1915.

Dans les années 1920, le propriétaire, Charles Chambrelent, imprimeur et publicitaire à Paris, transforme la ferme de la Perrigne (100 ha) en « Jardin d’Aviculture de la Sarthe » et en « Ferme modèle ». Des catalogues de vente par correspondance sont créés pour commercialiser toutes sortes de volailles et autres animaux, des matériels et bâtiments d’élevage.

En 1949, Bernard de Wildenberg et son épouse s’installent à la Perrigne et y créent les Vergers Manceaux. Les pommiers seront plus tard remplacés par des prairies pour un élevage de chevaux. Bernard sera maire de notre commune pendant 26 ans (1963 – 1989).

Touvoie : ce lieu situé au bord de la rivière Vive Parence est depuis le 11ème siècle la propriété des évêques du Mans ; c’était le siège de leurs activités féodales. Touvoie était une baronnie dont la juridiction s’étendait sur 30 paroisses, dont Saint Corneille et certaines très éloignées.

De nombreuses personnalités ont séjourné dans le château où le poète Pierre de Ronsard reçut la tonsure de l’évêque René du Bellay.

Le scientifique Pierre Belon créa à Touvoie l’un des premiers jardins botaniques de France vers 1540.

Touvoie est vendu comme bien national en 1791. Alphonse Lavallée, fondateur de l’Ecole Centrale de Paris, est né en ce lieu en 1797.

Autrefois rattaché à Savigné l’Evêque, Touvoie est depuis 1812 sur la commune de Saint Corneille, alors que le moulin (le seul de la commune) à proximité du château a toujours été situé sur notre commune.

Hyre : ce lieu, situé à proximité du bourg en direction de Montfort, était en 1378 la propriété de Thomas de Hires, bourgeois du Mans. Ce domaine comprenait autrefois aussi les lieux des Rousselières et de Boisanger (Bois d’Angers). Il fut la propriété de la famille de Mondagron / Girard de la Chaume pendant 250 ans. En 1778, Marie-Françoise de Girard de la Chaume, religieuse à la Perrigne dont sa sœur est l’abbesse, vend le domaine au comte de Murat de Monfort-le Rotrou.

En 1791, Hyre est vendu comme bien national, et 5  propriétaires se succèdent au 19ème siècle. La ferme et l’ancien manoir sont dans la même famille depuis 1925.

Le site de Hyre fut l’objet d’une bataille entre Français et Prussiens le 12 janvier 1871 ; après 5 heures de combat, 400 Français y furent faits prisonniers. Le même jour au soir, un autre combat eut lieu le long de la Vive-Parence entre La Houssaye et Touvoie.

Population :

Saint Corneille a eu entre 700 et 800 habitants tout au long du 19ème siècle, ce nombre diminuant jusqu’à 590 en 1975, date à laquelle un premier lotissement fut créé. Depuis, la population s’est développée fortement pour dépasser maintenant les 1600 habitants.

La population était autrefois majoritairement rurale et agricole (plus de 75 %) ; maintenant, les proportions se sont inversées, l’agglomération regroupant environ 80 % de la population.

D’autres textes sur l’histoire locale de Saint Corneille sont consultables dans les pages ci-dessous :

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